La rhinite allergique est une
inflammation aiguë ou chronique de la
muqueuse nasale.
Les allergènes les plus fréquemment incriminés sont le
pollen (cyprès, bouleau, chêne, charme, platane sans oublier les graminées ou l’ambroisie), les
acariens, les pois d’animaux, les moisissures…
Les symptômes
La rhinite allergique est rare avant 5 ans et apparaît le plus souvent vers la puberté. On peut dire que vous souffrez de rhume des foins si vous présentez au moins 2 symptômes parmi les symptômes suivants:
- Éternuements à répétition
- Rhinorrhée aqueuse souvent très abondante (écoulement nasal clair)
- Obstruction nasale (nez bouché)
- Prurit nasal (démangeaisons, picotements au niveau du nez)
- +/- Maux de tête
Larmoiement, œdèmes des paupières et démangeaisons sont généralement présents dans les 2/3 des cas. On peut aussi retrouver des troubles olfactifs (perte de l’odorat) et des troubles du sommeil. La rhinite allergique, à la différence d’un rhume se caractérise par l’absence de fièvre.
On distingue la rhinite allergique intermittente de la rhinite allergique persistante
Rhinite allergique intermittente : <4j/semaine ou < 4 semaines consécutives/an
Rhinite allergique persistante : Durée > 4j/semaine et plus de 4 semaines consécutives/an
On distingue aussi la rhinite allergique légère de la rhinite allergique modérée à sévère, qui modifie le sommeil et les activités. La rhinite allergique augmente le risque d’apparition de l’asthme.
Physiopathologie
La rhinite allergique une manifestation allergique à IGE médiée au même titre que la conjonctivite allergique et l’urticaire. Comme toute réaction inflammatoire allergique est précédée d’une phase de sensibilisation à l’allergène, pendant laquelle les IgE sont produites.
Puis, lorsque l’allergène entre en contact avec la surface de la muqueuse, les mastocytes libèrent par dégranulation de l’histamine et des cytokines. D’autres cellules libèrent d’autres médiateurs, chacun étant plus ou moins spécifique d’un symptôme. Par exemple, l’histamine responsable de la contraction des fibres musculaires lisses et d’une augmentation de la perméabilité vasculaire se caractérisant par un œdème ou une hypersécrétion (rhinorrhée ou bronchique).
Le déclenchement d’une réaction allergique au contact des allergènes est sous l’influence de facteurs endogènes (susceptibilité génétique, état de la barrière épithéliale et des défenses immunitaires) et exogènes (physiques, chimiques ou biologiques).
Les cellules dendritiques de la barrière épithéliale respiratoire jouent un rôle déterminant dans la pénétration de l’allergène et dans l’acquisition et le maintien ou non de la tolérance vis-à-vis de celui-ci. Il existe différents types de cellules dendritiques. Leur nombre et leurs fonctions varient en cas d’inflammation ou d’agression microbienne ou allergénique. Ces cellules ont une plasticité remarquable : une reprogrammation vers le versant Th1 (tolérance) de cellules dendritiques de patients allergiques a ainsi été possible in vitro.
Certaines molécules non allergéniques contenues dans le pollen se comportent comme des adjuvants naturels augmentant la réponse allergique. On en trouve par exemple dans le pollen d’ambroisie [NAD(P)H-oxydase et superoxyde dismutase] et de cupressacées.
Il existe une interaction entre flore commensale (intérêt des probiotiques) et défenses immunitaires qui pourrait intervenir dans la réponse tolérogène ou non de l’individu.
Diagnostic différentiel
Les rhinites allergiques représentent 50% des rhinites. Les autres rhinites peuvent être inflammatoires ou non; ce sont:
- Les rhinites infectieuses
- Les rhinites professionnelles liées à des allergènes professionnels (farines, sciure de bois, produits chimiques…)
- Les rhinites médicamenteuses (abus de vasoconstricteurs, aspirine, bêtabloquants, IEC, contraceptifs oraux,médicaments des troubles de l’érection…)
- Les rhinites hormonales liées à la grossesse, à la ménopause, à l’hypothyroïdie.
- Les rhinites inflammatoires avec hyperéosinophilie
- Les rhinites liées à d’autres mécanismes (facteurs environnementaux, reflux gastro-oesophagien…)
Evolution de la rhinite allergique
La rhinite allergique n’est pas dangereuse, même si elle provoque une gêne de sommeil et une fatigue.
- Les symptômes diminuent au cours de la vie chez environ un patient sur 2, et disparaissent parfois complètement.
- Près de la moitié des sujets atteints de rhinite allergique développeront un asthme. Cela s’explique par la continuité entre les muqueuses du nez et des bronches. Lorsqu’un allergène entre en contact avec les muqueuses des fosses nasales ou des bronches, il cause le même type d’inflammation.
Rhinite allergique
L’allergie au pollen, encore appelée « Rhume des foins » ou rhinite allergique est une affection de plus en plus fréquente. Elle est de plus en plus fréquente, et touche actuellement 30% de la population mondiale. Son incidence aurait doublé en 10 ans.
Dans les pays occidentaux, 1 personne sur 4 souffre de rhinite allergique. Plus grave encore, 1 patient sur 5 atteint de rhinite allergique est asthmatique.
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Dernière modification le: Mar 25, 2019 @ 14 h 44 min
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