Débutant brutalement, l’urticaire se caractérise par une éruption de papules érythémateuses, œdémateuses, prurigineuses ou provoquant une sensation de brûlure, parfois confluentes, fugaces, mobiles et qui disparaissent sans laisser de traces.
Physiopathologie
L’urticaire résulte d’une réaction cutanée inflammatoire aux mécanismes complexes, immunologiques ou non mais centrée par une libération d’histamine. Dans la majorité des cas, l’urticaire est due à un allergène ingéré, mais une urticaire peut aussi être déclenchée par des agents physiques comme le froid, l’eau froide ou même l’effort…
Pour éviter les récidives, il faut éviter les facteurs déclenchants, Ces facteurs pouvant être:
un aliment ou un médicament (riche en histamine ou histamino-libérateur): boissons et aliments fermentés, charcuterie, conserves, poissons et fruits de mer, épinards, tomates, cacahuètes, noix, noisettes, chocolat, épices alcool, blanc d’œuf, aspirine, antibiotiques, macromolécules et autres médicaments…
Éviter de consommer des aliments transformés contenant des colorants et/ou des conservateurs (sources d’urticaires récidivants), surtout les bonbons, chewing-gums, pâtes aux œufs potentiellement allergisants…
les acariens
Pour améliorer le confort lors d’une crise d’urticaire:
Éviter l’utilisation de savons décapants, et lutter contre la sécheresse cutanée qui aggrave le prurit.
Les bains ou les douches doivent être pris dans une eau tiède (<35_37°C) et ne doivent pas se prolonger au delà de 5 à 10 minutes. Rincer soigneusement la peau, puis la sécher soigneusement en tamponnant (ne pas frotter).
Éviter les vêtements irritants en laine, les sous-vêtements en synthétique ou de couleur. Les choisir plutôt en coton (ou en soie) blanc, et préférer les vêtements amples, faciles à déboutonner.
Antihistaminique H1 sédatif : Tinset® 2 prises par jour , Atarax®…pour la nuit. 1 prise au coucher
Mise en garde:
Toute prise d’alcool est à éviter pendant le traitement; risque de potentialisation de l’effet sédatif des anti-histaminiques
Pour augmenter l’efficacité
Topique anti-inflammatoire et antiprurigineux: Onctose®, Butix®
Dermocoticoïde local d’activité modérée: Désonide (Tridésonit®) préconisé chez l’enfant en bas âge sur les lésions du corps. 2/jour la première semaine. Les applications doivent être réduites progressivement, ensuite espacées afin de pouvoir arrêter le traitement sans effet rebond.
Syndet à visée antiprurigineuse : DermHydralin®, Physiogel dermonettoyant®, Saforelle®… Ces syndets, hypoallergéniques, sans parfum, hydratants et émollients sont conseillés pour nettoyer la peau en douceur.
Appliquer après la toilette une crème hydratante, émolliente et antiprurigineuse.
Urticaire chronique, stratégie thérapeutique
Plus d’infos sur: https://www.vidal.fr/recommandations/1480/urticaire_chronique/prise_en_charge/?cid=eml_001120
Le gel d’aloès est un excellent cicatrisant, adoucissant et hydratant.
Attention risque d’eczéma de contact, faire d’abord un essai sur de la peau saine.
Physiopathologie
Le plantain
Le plantain lancéolé ( Plantago lanceolata ) peut être utilisé à la fois par voie externe que par voie interne
Usage interne: Prendre 50 gouttes de teinture mère matin et soir. A diluer dans un grand verre d’eau
Usage externe: Astringent grâce à son tanin, et adoucissant de part son mucilage. En usage externe, les feuilles écrasées calment instantanément les piqûres d’orties ou d’insectes, réduisent les urticaires et cicatrisent les blessures.
Urtigel est un gel riche en extraits de petite ortie et d’arnica
Ribes nigrum (Cassis) en bourgeon sous forme de macérat glycériné, est intéressant contre la phase primaire de l’inflammation (en particulier si elle est d’origine allergique).
Les bourgeons de cassis stimulent la corticosurrénale, activent les macrophages et permettent la maturation globale du système immunitaire dans la prévention des maladies chroniques. De par son action « cortisone like », il est préférable de la prendre le matin au réveil pour respecter la chronobiologie de la surrénale.
Posologie
Chez l’enfant, la posologie usuelle est de 1 goutte par kg de poids corporel par jour de Bg MG 1DH (bourgeon, macérât glycériné 1DH)
Chez l’adulte, la posologie est de 50 à 100 gouttes par jour de Bg MG 1DH
Le manganèse est un oligoélément modificateur des terrains allergiques:
Mise en garde: Les oligo-éléments aident l’organisme à combattre les maladies, mais leur action n’est généralement pas suffisante pour permettre la guérison d’affections graves ; un traitement spécifique est alors nécessaire.
Son intérêt est de calmer le prurit, il est donc conseillé de démarrer l’homéopathie plus précocement possible.
Dans tous les cas
Histaminum 7CH : 3 à 5 granules toutes les 2 heures au début de la poussée puis espacer jusqu’à 3 fois par jour
En fonction des manifestations
Apis 15CH Plaques surélevées roses avec démangeaison et sensation de brûlure ou de piqûre. Amélioration par des applications froides ou le grand air et aggravation par la chaleur.
Urtica urens 7CH même tableau que Apis mais aggravation par le toucher, les applications froides et l’humidité. (absorption de coquillages, piqûres d’insectes, urticaire après le bain).
Arsenicum album 7CH Prurit brûlant amélioré par les applications chaudes et aggravé la nuit (absorption d’aliments peu frais), anxiété, agitation. Urticaire aggravé la nuit.
Antimonium crudum 9CH en cas de désordres gastriques associés
Tarentula cubensis: petits boutons piquants et brûlants sur une peau violacée
En fonction de l’origine de la réaction
Fragaria 9CH urticaire déclenché par les fraises
Natrum muriaticum 9CH si déclenché par le soleil = lucite estivale
Chloralum 9CH si déclenché par le vin
Dulcamara 9CH si déclenché par le lait
Antimonium crudum 9CH si déclenché par la viande
Urtica urens 9CH si déclenché par les coquillages
3 à 5 granules toutes les 10 mn au début puis espacer au fur et à mesure de l’amélioration
stagnation de la salive dans la bouche- Grande angoisse
Dyspnée, cyanose, sueurs
tel d’urgence au 15
Autres situations nécessitant une consultation médicale
En cas d’atteinte du visage
En cas d’urticaire chronique > 6 mois. La persistance d’une urticaire plus de 24 heures, ou la non amélioration au bout de 24 heures, doit faire évoquer une maladie systémique (lupus disséminé, affection dysimmunitaire, thyroïdite, vascularite, etc…)
Dans ces cas, une consultation médicale s’impose