Les papillomavirus sont des virus très répandus qui touchent aussi bien les hommes que les femmes. Ils sont responsables d’infections sexuellement transmissibles (IST). C’est l’infection à transmission sexuelle la plus fréquente au monde car les papillomavirus sont très contagieux (90% des femmes et des hommes seraient infectées par ce virus au cours de leur vie!) et peuvent provoquer des cancers mais heureusement des solutions de prévention existent.
Description des papillomavirus | SelectAfficher> |
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La famille des papillomavirus (HPV human papillomavirus) contient plus d’une centaine de types de virus différents. Il existe 5 genres de Papillomavirus, parmi eux, les alpha papillomavirus sont à risque car certains sont oncogènes (13 HPV sont considérés à haut risque de provoquer des cancers); ils peuvent provoquer un cancer du col de l’utérus chez la femme, de la bouche ou de l’oropharynx dans les deux sexes. Les virus oncogènes sont les HPV types 6, 11, 16 et 18. Les plus virulents sont les Types 16 et 18.
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Histoire naturelle de l'infection à papillomavirus | SelectAfficher> |
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A la suite de l’infection par le virus HPV, celui-ci s’intègre aux cellules basales de la muqueuses afin de permettre da réplication. C’est ce phénomène est à l’origine d’un effet cytopathogène des cas surtout en cas d’infection persistante à HPV (moins de 1% des sujets infectés). Il peut se produire entre 3 mois et 10 ans après le contact. On parle de lésions de bas grade en cas d’anomalie uniquement sur le 1/3 profond de la muqueuse et de lésions de haut grade si les anomalies se retrouvent sur plus du 1/3 de la hauteur. La plupart des lésions de bas grade et jusqu’à 70% des lésions de haut grade sont éliminées par le système immunitaire. Cas particulier des voies aérodigestives supérieuresLes lésions de bas grade et de haut grade ne sont pas visibles, on ne découvre les lésions qu’au stade de carcinome
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Les infections à papillomavirus | SelectAfficher> |
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Les papillomavirus infectent la peau et les muqueuses. On les retrouve le plus souvent au niveau des zones intimes et des voies aéro-disgestives supérieures (bouche et gorge). L’infection à papillomavirus est contagieuse.L’infection aux papillomavirus est contagieuse : la transmission se fait principalement par contact intime, de peau à peau, même sans pénétration avec une/des personnes porteuses du virus. Les papillomavirus peuvent être notamment transmis par les doigts lors de caresses intimes. La plupart des personnes sont contaminées dès le début de leur vie sexuelle Une transmission materno-fœtale est possible au moment de l’accouchement par voie naturelle et provoquer chez le bébé une papillomatose laryngée.
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Les lésions provoquées par le papillomavirus | SelectAfficher> |
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Petites excroissances ressemblant à des verrues roses ou pigmentées dans les zones génitales ou anales mais aussi cuisse, aine. Elles sont parfois appelée « verrues génitales« . Souvent multiples, ces lésions sont de taille et de formes très variables (condylome plan, « crête de coq », etc…), parfois non visibles à l’œil nu. Ces lésions ou condylome sont souvent indolores et bénignes. Elles peuvent survenir 5 à 10 ans après la contamination.
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Evolution | SelectAfficher> |
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90% des femmes sexuellement actives sont infectées par le papillomavirus au cours de leur vieL’infection à papillomavirus est le plus souvent transitoire. Dans 90% des cas les virus sont éliminés spontanément par l’organisme dans les 2 ans. Néanmoins, dans environ 10% des cas, l’organisme ne parvient pas à éliminer les virus. L’infection à papillomavirus devient persistante. Le cancer du col de l’utérus est le cancer à papillomavirus le plus répandu.
Tous les ans, en France, on estime à près de 3000 nouveaux cas et environ 1100 femmes en meurent Facteurs contribuant à la persistance de l’infection à HPV et à l’évolution vers un cancer
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Dépistage | SelectAfficher> |
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FrottisSeuls les frottis réguliers permettent de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus et ainsi, de potentiellement prévenir l’apparition d’un cancer Les lésions précancéreuses du col de l’utérus ne se manifestent généralement par aucun symptôme. Quand des signes apparaissent, le cancer est souvent à un stade avancé. Il est donc important de surveiller la bonne santé du col de l’utérus en effectuant un dépistage régulier
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Traitement préventif
Préservatif | SelectAfficher> |
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Le préservatif reste important mais ne procure qu’une protection incomplète car les virus peuvent être présents sur des zones de la peau non recouvertes par le préservatif (doigts, testicules, autres zones intimes…)
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Vaccin HPV | SelectAfficher> |
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La vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est très efficace. Elle permet de réduire la survenue de lésions précancéreuses génitales de la femme (mais aussi indirectement de l’homme), et à terme des cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin chez la femme et des cancers du pénis et de l’anus chez l’homme. 3 vaccins anti-HPV sont actuellement commercialisés: CERVARIX, GARDASIL et GARDASIL 9. Gardasil 9 couvre les 9 souches de papillomavirus. Qui doit se faire vacciner?
La vaccination est d’autant plus efficace que les jeunes n’ont pas encore eu de rapports sexuels ayant pu les exposer au virus. Toutefois, même si le patient a déjà débuté sa vie sexuelle, il est important de le vacciner car le vaccin protègera contre les autres souches de papillomavirus Schéma vaccinalLe schéma de vaccination consiste en l’administration de deux doses de vaccin Gardasil 9 (M0-M6) chez les 11-14 ans révolus (15ans moins 1 jour) et trois doses (M0-M2-M6) en rattrapage chez les 15-19 ans révolus. Deux doses sont suffisantes entre 11 et 14 ans révolus car à cet âge, la réponse immunitaire est optimale. M0-M6 et M0-M2-M6 correspondent à des durées minimales à respecter entre les doses, mais il est possible de les allonger. En cas de retard pour la deuxième dose, il est inutile de reprendre la vaccination à zéro, et c’est l’âge de la première injection qui conditionne les injections suivantes (par exemple si un jeune commence sa première dose à 11 ans et qu’il oublie la deuxième dose, il peut la refaire à 16 ans et deux doses seront suffisantes)
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Traitement des lésions précancéreuses
Papilocare | SelectAfficher> |
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Papilocare gel vaginalPrévention et traitement des lésions cervicales HPV dépendantes. Papilocare gel vaginal permet de:
La prise du traitement Papilocare ne se substitue en aucun cas à la vaccination ou à la consultation chez le gynécologue. Dans le cas d’un frottis anormal, un contrôle régulier chez votre gynécologue est primordial. Papilocare gel génital externeTraitement coadjuvant des condylomes génitaux externes provoqués par l’HPV
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Quand faut-il consulter un médecin? | SelectAfficher> |
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Anne-Sophie DELEPOULLE (Dr en Pharmacie)
Dernière modification le: Jan 13, 2024 @ 17h50