Chimiothérapie et phytothérapie

Qui dit plantes, dit naturel mais par forcément sans danger! La phytothérapie peut être à la fois bénéfique comme délétère selon les situations, c’est la raison pour laquelle l’automédication par les plantes est déconseillée en cas de chimiothérapie. Quelles sont les plantes à éviter? Quelles sont les plantes utiles en cas de chimiothérapie?

Plantes à éviter	Select Afficher
Plantes inductrices enzymatiques Le millepertuis pris parfois en automédication de la déprime augmente l’élimination de certains cytotoxiques comme l’irinotécan, dont la quantité de métabolite actif se voit diminuer de plus de 40% et risque de porter un échec à la chimiothérapie Le pamplemousse (jus, extraits de pépins, huile…) est à éviter en cas de chimiothérapie en raison de sa capacité à augmenter la destruction des anticancéreux et donc à diminuer leur activité Pépin de Pamplemousse, huile de pamplemousse Plantes ayant une action circulatoire Toutes les spécialités à base de mélilot surtout, mais aussi vigne rouge, marron d’inde, petit houx, ginkgo biloba sont fortement déconseillées en cas de chimiothérapie en raison de leur effet fluidifiant et du risque élevé d’hémorragie. Phyto-oestrogènes Les plantes perturbatrices endocriniennes comme les phyto-estrogènes (molécules qui miment les hormones féminines du corps) souvent utilisées pour diminuer les bouffées de chaleur sont déconseillées en cas de chimiothérapie et en cas d’hormonothérapie car elles stimulent la masse tumorale. des molécules qui miment les hormones féminines du corps. Parmi ces plantes, citons par exemple le trèfle rouge (Trifolium pratense), l’actée à grappes noires, le dong quai (Angelica sinensis), le gattilier, le soja (Glycine max), la ballote (Ballota nigra), la bourrache (Borago officinalis).

Plantes à éviter

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Plantes à effet protecteur	Select Afficher
Certaines plantes peuvent avoir un effet protecteur en cas de chimiothérapie. Leur utilisation doit toutefois être faite sous contrôle médical Thé vert Le thé vert (camellia sinensis) est intéressant car il s’agit d’un excellent antioxydant. Il est recommandé chez tous les patients sous chimiothérapie à raison de 2 à 3 bols de thé vert par jour. En cas de diarrhée, préférer le thé noir (un peu moins riche en flavonoïdes mais moins irritant pour les intestins). Contre indiqué si traitement par bortézomib: Un antioxydant contenu dans le thé vert, l’EGCG* polyphénol (épigallocatechine gallate), interagirait avec un agent anticancéreux, le bortézomib (Velcade^®). L’EGCG bloque la fonction protéasome inhibitrice du bortezomib et diminue sa capacité à détruire les cellules cancéreuses. Le bortézomib est utilisé dans les chimiothérapies au cours du myélome et du lymphome du manteau. * Blood 3 février 2009 Astragale L’astragale (Astragalus membranaceus) est une plante originaire de chine. Cette plante est réputée en médecine chinoise pour aider la peau à mieux s’adapter au froid extérieur. Cette plante agit aussi sur les fonctions hépatiques et immunitaires et a des fonctions antixoydantes. Des études cliniques* ont mis en évidence que l’astragale diminuait les effets toxiques de la chimiothérapie et améliorait les défenses immunitaires Utilisation sur avis médical dans cette indication: décoction de 15 g à 30 g de racine séchée mélangée à 1 litre d’eau et portée à ébullition dans une casserole durant 10 à 15 minutes. Cure d’un mois renouvelable sur avis médical. Précautions d’emploi : déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux personnes souffrant de maladies auto-immunes ou qui viennent de recevoir une greffe. Tin MM, Cho CH, et al. Astragalus saponins induce growth inhibition and apoptosis in human colon cancer cells and tumor xenograft. Carcinogenesis. 2006 Dec 5. Plantes détoxifiantes Parmi les plantes détoxifiantes, le desmodium* est souvent prescrit par les phytothérapeutes, le jour même et les jours qui suivent, en fonction des nausées. Après les protocoles de chimiothérapie, d’autres plantes protectrices et régénératrices du foie peuvent prendre le relais, comme le chrysantellum, le romarin et le chardon-Marie. A prendre à la fin des repas du matin et du midi durant deux ou trois mois. Cure de dépuratif et les plantes détoxifiantes. Une étude réalisée sur des enfants souffrant de leucémie aigue lymphoblastique, a démontré que la silymarine, molécule isolée du chardon-marie (Carduus marianus) limiterait la toxicité hépatique de la chimiothérapie.

Plantes à effet protecteur

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Certaines plantes peuvent avoir un effet protecteur en cas de chimiothérapie. Leur utilisation doit toutefois être faite sous contrôle médical

Thé vert

Le thé vert (camellia sinensis) est intéressant car il s’agit d’un excellent
antioxydant. Il est recommandé chez tous les patients sous chimiothérapie à raison de 2 à 3 bols de thé vert par jour.

En cas de diarrhée, préférer le thé noir (un peu moins riche en flavonoïdes mais moins irritant pour les intestins).

Contre indiqué si traitement par bortézomib: Un antioxydant contenu dans le thé vert, l’EGCG* polyphénol (épigallocatechine gallate), interagirait avec un agent anticancéreux, le bortézomib (Velcade^®). L’EGCG bloque la fonction protéasome inhibitrice du bortezomib et diminue sa capacité à détruire les cellules cancéreuses. Le bortézomib est utilisé dans les chimiothérapies au cours du myélome et du lymphome du manteau.
* Blood 3 février 2009

Astragale

L’astragale (Astragalus membranaceus) est une plante originaire de chine. Cette plante est réputée en médecine chinoise pour aider la peau à mieux s’adapter au froid extérieur. Cette plante agit aussi sur les fonctions hépatiques et immunitaires et a des fonctions antixoydantes.

Des études cliniques* ont mis en évidence que l’astragale diminuait les effets toxiques de la chimiothérapie et améliorait les défenses immunitaires

Utilisation sur avis médical dans cette indication: décoction de 15 g à 30 g de racine séchée mélangée à 1 litre d’eau et portée à ébullition dans une casserole durant 10 à 15 minutes. Cure d’un mois renouvelable sur avis médical.

Précautions d’emploi : déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux personnes souffrant de maladies auto-immunes ou qui viennent de recevoir une greffe.

*Tin MM, Cho CH, et al. Astragalus saponins induce growth inhibition and apoptosis in human colon cancer cells and tumor xenograft. Carcinogenesis. 2006 Dec 5.

Plantes détoxifiantes

Parmi les plantes détoxifiantes, le desmodium est souvent prescrit par les phytothérapeutes, le jour même et les jours qui suivent, en fonction des nausées. Après les protocoles de chimiothérapie, d’autres plantes protectrices et régénératrices du foie peuvent prendre le relais, comme le chrysantellum, le romarin et le chardon-Marie. A prendre à la fin des repas du matin et du midi durant deux ou trois mois.

Cure de dépuratif et les plantes détoxifiantes.

Une étude réalisée sur des enfants souffrant de leucémie aigue lymphoblastique, a démontré que la silymarine, molécule isolée du chardon-marie (Carduus marianus) limiterait la toxicité hépatique de la chimiothérapie.

Contre les nausées liées à la chimiothérapie	Select Afficher
Gingembre Le gingembre est utilisable pendant la chimiothérapie La poudre de racine de gingembre (Zingiber officinalis) par voie orale permet de réduire les nausées et les vomissements en association avec les molécules anti-émétisantes traditionnelles Mécanisme d’action: Le 6-gingérol ainsi que d’autres composés sont responsables de l’activité antiémétique en se fixant sur les récepteurs centraux 5HT3. Complété par ses effets de suppression des contractions gastriques. Contre indication: Calculs biliaires. Prendre une gélule à 250mg d’extrait sec de gingembre toutes les 4 heures si besoin sans dépasser 1g par jour. Gingembre

Contre les nausées liées à la chimiothérapie

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Phytothérapie spécifique	Select Afficher
Phytothérapie spécifique la phytothérapie spécifique peut être utile pour limiter les effets secondaires spécifiques de chaque molécule de chimiothérapie. Par exemple: Rubus fructicosus, Melissa officinalis sont indiquées pour combattre les effets secondaires de Xeloda® capecitabine, indiquée en cas de cancer du colon : nausées, douleurs abdominales, fatigue, Pour combattre les effets secondaires d’Arimidex® anastrozole prescrit dans le cancer du sein: bouffées de chaleur, troubles digestifs, Actea racemosa, Angelica archangelica sont indiquées Pour combattre les effets secondaires du Methotrexate : toxicité hématopoïétique, hépatique, on utilisera l’ortie et Gnidia kraussiana. Pour combattre les effets secondaires du Nolvadex® tamoxifene (cancer du sein): accidents thromboemboliques, troubles visuels, on utilisera la bourrache (pour sa richesse en omega 3), le mélilot (fluidifiant, coumarine), et les pépins de raisin (protecteurs vasculaires et anti oxydants).

Phytothérapie spécifique

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