Certains médicaments ont parmi leurs effets secondaires, un effet plutôt surprenant; la violence, avec des conséquences pouvant être gravissimes pour le patient et son entourage
De la simple agression verbale à des cas d’homicides associés ou non à des suicides ou à des automutilations ont été corrélés à la prise de médicaments. Ces médicaments étaient pris seuls ou en association avec de l’alcool ou des substances illicites (amphétamines, cocaïne, hallucinogènes…)
Ces actes de violence peuvent survenir chez tous les profils de patients; hommes, femmes, enfants, de tous les milieux sociaux, avec ou sans antécédents de conduites violentes.
Des facteurs de risque ont toutefois été identifiés, comme des antécédents de troubles psychiatriques, des comportements violents ou d’automutilation, ou encore la prise d’alcool ou de substances illicites…
Ce phénomène s’observe principalement avec les psychotropes
comme les:
antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (fluoxétine , paroxétine, citalopram….), les amphétamines (methylphénidrate, atomoxétine…) et dérivés (modafinil), les benzodiazépines, les agonistes dopaminergiques; certains antiépileptiques (levetiracetam) et avec la testostérone
Autres molécules
Plus surprenant, un regain de violence est observé avec les médicaments utilisés dans le sevrage tabagique (varénicline, bupropione, substituts nicotiniques), mais aussi avec les corticoïdes inhalés, des anti-infectieux
tels la méfloquine, des antiviraux, les interférons alpha et avec un antihistaminique: le montélukast (singulair)
L’insuline aussi! L’hypoglycémie provoquée par l’insuline expose à des manifestations de violence.
A chaque changement de traitement, il convient d’être “attentifs à des changements de comportement, en particulier à l’apparition d’une agressivité, d’une irritabilité ou d’une agitation“. Ne jamais oublier que la consommation d’alcool est un facteur de risque.
En cas de changement brutal de comportement suite à un nouveau traitement, il convient de consulter rapidement son médecin pour une adaptation de traitement et/ou de posologie.