La toux est toujours pathologique. Elle peut révéler une infection (bronchite, pneumonie), une grave affection (cancer ou maladie respiratoire chronique), mettre en jeu le pronostic vital du patient (corps inhalé), ou avoir des répercussions (troubles du sommeil, incontinence, vomissements…)
Les toux diffèrent par leur durée (aiguë ou chronique) et par leurs caractéristiques propres (sèche ou productive); elles ne se soignent donc pas toutes de la même façon
Qu'est-ce que la toux? | SelectAfficher> |
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Symptôme fréquent, la toux est un acte volontaire ou réflexe dont le but est d’expirer de l’arbre respiratoire les corps étrangers ou sécrétions qui l’encombrent. L’expiration qui correspond à la toux projette l’air à une vitesse oscillant entre 100 et 160 km/h. On distingue 2 types de toux, la toux grasse et la toux sèche. Dans le cadre des bronchites ou des pneumonies la toux est sèche au début puis devenir productive (grasse) par la suite La toux doit obligatoirement amener à consulter le médecin lorsqu’elle persiste Toux sècheUne toux sèche peut survenir sur un rhume, une pharyngite, une laryngite, ou une trachéite d’origine virale ou inflammatoire. Les autres causes peuvent être les agents irritants (fumée, poils, d’animaux, toxiques…), un corps inhalé, des médicaments, l’asthme… Toux grasse ou productiveLa toux grasse accompagnée d’expectorations et survenant en période hivernale permet d’expulser l’excès de mucus laryngé ou broncho alvéolaire provoqué par une infection virale ou bactérienne. Cette toux n’est pas agréable mais elle est utile doit être respectée car elle libère les voix respiratoires en permettant l’expectoration des glaires. Les expectorants fluidifient ces sécrétions ce qui facilite leur évacuation.
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Moments et circonstances de survenue de la toux | SelectAfficher> |
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Le moment et les circonstances de survenue de la toux sont révélateurs, c’est pourquoi il est important de le signaler à votre médecin
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Différence entre une bronchite et une pneumonie aiguë | SelectAfficher> | ||||||||
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Parmi les infections respiratoires basses, il est intéressant de savoir distinguer les bronchites des pneumonies car le pronostic et la prise en charge diffèrent
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Quelles sont les complications de la toux? | SelectAfficher> |
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Même si la toux n’est qu’un symptôme, elle peut être à l’origine de complications telles que l’insomnie, un état de fatigue, des nausées, une incontinence urinaire, des maux de tête, une douleur thoracique, des fractures de côte, une hernie inguinale ou abdominale, un pneumothorax…
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Médicaments responsables de toux = origine iatrogène | SelectAfficher> |
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Certains médicaments peuvent provoquer de la toux. Médicaments provoquant une touxIEC (20% des patients traités), méthotrexate, morphiniques (buprénorphine, fentanyl, morphine, Tramadol), anti-inflammatoires, paroxétine, fluoxétine, citalopram… Cas des IEC: La toux survient quelques semaines après la mise en route d’un traitement antihypertenseur par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, elle cesse entre 4 à 6 semaines après leur arrêt Médicaments provoquant une pneumopathieAmiodarone, Bromocriptine, inhibiteurs sélectifs de la sérotonine
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Comment éviter et que faire en cas de toux ? | SelectAfficher> |
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Prévention des infectionsPrévenir les infections ORL et respiratoires par les moyens habituels : bien se laver les mains, éviter les contacts étroits avec les personnes infectées. Boire beaucoup d’eau, privilégier les boissons chaudes. Boire permet de favoriser l’hydratation du mucus. Nettoyer son nez au sérum physiologique. L’hiver, garder une température de la maison entre 18 et 20°C, humidifier l’atmosphère. Bien aérer les pièces de la maison et en particulier la chambre. En cas d’allergieS’il existe une allergie, essayer d’éliminer l’allergène en cause. Lutter contre les acariens (retirer les tapis, moquette, plumes, employer des housses anti-acariens et des solutions acaricides. Limiter voire éliminer les contacts avec les animaux. Adapter les lieux de vacances et/ou de jeux en fonction des calendriers polliniques. Agir sur les moisissures (lutter contre toute source d’humidité et de vétusté) TabacÉviter de fumer ou de s’exposer à la fumée secondaire, car la fumée de tabac irrite les sinus et les voies respiratoires.
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Toux et grossesse | SelectAfficher> |
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En cas de fièvre consulter votre médecin ou votre gynécologue (pour éliminer le diagnostic de listériose) Peu de molécules sont autorisées pendant la grossesse. Dès les premiers signes, préférer l’homéopathie
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Médicaments de la toux
Les règles de base du traitement de la toux | SelectAfficher> |
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Le traitement est indissociable des règles hygiéno-diététiques.
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Traitement de la toux chez l'enfant de moins de 2 ans | SelectAfficher> |
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Privilégier les mesures hygiéno-diététiquesFaire des lavages de nez fréquents avec une solution nasale, mouchez-le régulièrement avec un mouche bébé. MédicamentsSuppositoires de Coquelusédal® nourrisson, sirop homéopathique Stodal®, Drosetux®. Les autres sirops contre la toux ne sont indiqués qu’à partir de l’âge de 2 ans, quelque soit le type de toux! Mucolytiques, mucofluidifiants et Hélicidine® contre-indiqués chez les moins de 2 ans!
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Médicaments de la toux sèche | SelectAfficher> |
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Le médecin peut prescrire des antitussifs de la liste suivante mais de façon limitée (pendant de courtes périodes et surtout pour la nuit) Antitussifs opiacésLes antitussifs opiacés ont une action antitussive centrale, avec un effet dépresseur sur les centres respiratoires. Plus précisément, ils en élèvent le seuil tussigène. La diminution de la toux est obtenue par inhibition bulbaire. Ils sont contre-indiqués chez l’enfant de moins de 30 mois, pendant l’allaitement et en cas de toux de l’asthmatique et de toux productives, fortement déconseillés chez la femme enceinte. Effets secondaires: Constipation, somnolence, vertiges, nausées et vomissements sont les effets secondaires les plus fréquents. Un syndrome de dépendance peut apparaître si la prise dépasse quelques jours. Interactions médicamenteuses: risque de syndrome de sevrage avec la codéine et les agonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine). Risque de syndrome sérotoninergique avec le dextromethorphane et les sérotoninergiques (IMAO) Dépresseurs respiratoires
Le point commun de toutes ces molécules est qu’elles diminuent aussi le péristaltisme et les sécrétions intestinales (d’où le risque de constipation) Non dépresseurs respiratoiresAux doses usuelles, les opiacés non dépresseurs respiratoires n’exercent pas d’action dépressive respiratoire. ils agissent également sur les voies tussigènes centrales.
Les opiacés non dépresseurs respiratoires sont souvent préférés à la codéine pour leur meilleure marge de sécurité d’emploi. Antitussifs Antihistaminiques H1Oxomémazine (Toplexil®), Prométhazine (Calmixène®, Théralène®, Fluisédal®), Chlorphénamine (Bronchalène®, hexapneumine®) agissent au niveau périphérique directement sur les bronches en diminuant les sécrétions bronchiques et en dilatant les bronches par antagonisme compétitif sur l’histamine, avec une efficacité sur les étiologies allergiques, action adrénolytique centrale et périphérique. Leur effet sédatif est marqué aux doses usuelles ce qui les rend utiles surtout pour les toux nocturnes (Attention risque d’apnée du sommeil chez le nourrisson). Cependant, ils exercent également des effets anticholinergiques à l’origine d’effets indésirables périphériques: sécheresse des muqueuses, constipation, troubles de l’accommodation, risque de rétention urinaire, somnolence Contre indications: enfant de moins de 2 ans, glaucome par fermeture de l’angle, problème urétroprostatiques (risque de rétention urinaire) Antitussifs centraux non opiacés, non antihistaminiquesOxéladine (Paxéladine®) a des propriétés anesthésiques locales et spasmolytiques. La Pentoxyvérine (Vicks®, Pectosan® toux sèche, Toclase® Toux Sèche) possède en plus des propriétés antispasmodiques. Ces molécules peuvent entraîner des effets atropiniques (sécheresse buccale, constipation), des réactions allergiques cutanées, et plus rarement une somnolence, une rétention urinaire, des troubles de l’accommodation, une tachycardie, une confusion… Antitussifs périphériquesHélicidine® supprime la sensation d’irritation au niveau des zones tussigènes
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Médicaments de la toux grasse = toux productive | SelectAfficher> |
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La toux grasse doit être respectée. Le meilleur traitement est le drainage. Pour cela on peut utiliser des fluidifiants (mucolytiques et mucorégulateurs) et/ou des agents hydratants Mucolytiques:Acétylcystéine (Fluimucil®, Mucomyst®…) Les fluidifiants rompent les ponts disulfure de diverses protéines et notamment des mucoprotéines, provoquant ainsi une diminution de la viscosité et de l’élasticité des secrétions bronchiques. Ils sont particulièrement indiqués en cas de sécrétions visqueuses et plutôt accrochées. Ils sont tous deux à utiliser avec prudence en cas d’ulcères gastro-intestinaux. Les mucolytiques sont utilisables en cas de grossesse et chez l’enfant à partir de 2 ans. Mucorégulateurs:Ambroxol, Carbocystéine, Bromhexine. Les mucorégulateurs stimulent l’activité ciliaire, la sécrétion bronchique (par les cellules caliciformes et séromuqueuses bronchiques) et favorisent la production d’un mucus moins visqueux et donc plus mobilisable. Ils sont contre indiqués en cas d’ulcère gastroduodénal et peuvent provoquer des nausées, des vomissements ou des diarrhées. L’ambroxol est réservé à l’adulte, la carbocystéine est indiquée chez l’adulte est l’enfant à partir de 2 ans Agents hydratants :Gaïacol, guaïfénésine, terpine, benzoate de sodium, benjoin, tolu. Les agents hydratants augmentent le volume des sécrétions bronchiques et facilitent le passage d’une toux sèche en toux grasse. A partir de 2 ans. Ils doivent être privilégiés chez les patients soufrant d’ulcère d’estomac. Lorsque la pathologie est surinfectée, les expectorants améliorent la pénétration des antibiotiques et leur efficacité. Conseils sur les expectorants
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Traitements complémentaires | SelectAfficher> |
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AntipyrétiquesLe paracétamol est à privilégier. Pas d’utilisation d’AINS en raison du risque de faire « flamber l’infection ». http://pharmaciedelepoulle.com/fievre/ Antibiothérapie
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Traitements naturels
Traiter la toux par homéopathie
Calmer la toux par phytothérapie
Soigner la toux avec les huiles essentielles
Quand faut-il consulter un médecin? | SelectAfficher> |
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Anne-Sophie DELEPOULLE (Dr en Pharmacie)
Dernière modification le: Sep 20, 2021 @ 15h17