Vomissements

Vomissements aigus, d’apparition récente

• Urgences chirurgicales: occlusion intestinale, invagination intestinale aigue, appendicite aigue
• Intoxications aigues alimentaire ou médicamenteuse
• Mal des transports
• Syndrome infectieux ORL, respiratoire, cystites, méningite, gastroentérite
• Erreurs diététiques
• Hypertension intracrânienne

Vomissements chroniques ou récidivants

• Grossesse
• Allergie ou intolérance alimentaire
• Reflux gastro-œsophagien ou sténose du pylore
• Anomalie métabolique: acidose diabétique, hypercalcémie, anomalie surrénalienne
• Trouble psychologique
• Vomissements sous chimiothérapie

Médicaments responsables de nausées

D’après la banque de données Thériaque, 143 classes de médicaments
peuvent provoquer des nausées et/ou des vomissements. Parmi les principaux, on retrouve :

Antidépresseurs,  Antiparkinsoniens,  Morphiniques, IEC, Biguanides, Bêtabloquants,  Antithyroïdiens,  Antirétroviraux…

Pour certains, les effets diminuent avec le temps, pour d’autres, préférer leur prise au milieu ou en fin de repas ou une posologie d’installation
progressive. Demandez conseil à votre médecin

• Manger tiède, le chaud augmente les odeurs et de dégout.
• Privilégier les aliments faciles à mastiquer et à digérer: yaourts, pommes, riz, viande maigre… Eviter les aliments trop gras, sucrés ou épicés.
• Préférer plusieurs petits repas dans la journée
• Boire plutôt par petites quantités. Les boissons gazeuses sont possibles
• Prendre les anti-nauséeux 30 minutes avant les repas

Dans le cadre d’une gastroentérite, prendre les mesures préventives afin de limiter la transmission de l’infection.

Prévention des infections hivernales

Chez les nourrissons, les personnes âgées ou les personnes dans un état confusionnel, lors de l’éjection, les vomissures peuvent pénétrer dans les poumons et provoquer un étouffement. C’est pourquoi, il est très important
de vomir penché en avant et non couché.

Après avoir vomi, il est préférable de ne rien manger pendant environ 2h afin de permettre à l’estomac de se régénérer. Par contre il faut boire le plus possible, car en vomissant on se déshydrate énormément. Il faut boire environ 30 ml toutes les 15mn. Il est préférable de boire des petites gorgées d’eau régulièrement que des grandes quantités (risque de vomir à nouveau).

Pour atténuer les nausées et retrouver un équilibre physique, il est conseillé de s’allonger un bref moment et faire de grandes inspirations.

Le traitement des nausées et des vomissements est étiologique. Dans le cadre d’une gastroentérite, les vomissements se calment spontanément en 2 à 3 jour.

Le traitement médicamenteux par anti vomitifs encore appelés antiémétiques a pour but principal d’éviter la déshydratation, il ne doit être prescrit qu’en cas de risque grave de complications en raison de leurs nombreux effets indésirables.

Diphénydrinate

Nautamine®, Nausicalm®

Comprimés et sirop utilisable à partir de 6 ans: 1 à 2 cuillères à café toutes les 6 à 8 heures, maximum 10 cuillères à café/24heures.

Le diphénydrate a en outre des effets sédatifs et atropiniques qui expliquent certaines précautions d’emploi. Il est utilisé pour prévenir et traiter le mal des transports et dans le traitement de courte durée des nausées et vomissements sans fièvre.

Contre-indications: Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :

• risque de glaucome à angle fermé,
• risque de rétention des urines,
• enfant de moins de 2 ans.

Attention : Des précautions sont nécessaires en cas d’insuffisance
hépatique ou rénale graves et chez la personne âgée, notamment en cas de
constipation chronique, d’adénome de la prostate, de tendance aux vertiges ou aux baisses de tension.

Ce médicament peut induire une somnolence, parfois intense chez certaines personnes. Cette somnolence peut être augmentée par la prise d’alcool ou d’autres médicaments sédatifs. La conduite et l’utilisation de machines dangereuses sont déconseillées, surtout dans les heures qui suivent la prise du médicament.

Dompéridone

Motilium^®, Motilyo^®, Péridys^®

Antagoniste de la dopamine appartenant à la famille des butyrophénones passant faiblement la barrière hémato-encéphalique

Effet antireflux (action prokinétique par stimulation de la motricité œso-gastro-duodénale).Dénué d’effets anticholinergiques. A administrer 15 à 30 minutes avant les repas

Effets indésirables exceptionnels: troubles extrapyramidaux, gynécomastie et aménorrhée (uniquement à fortes doses en traitement prolongé).

Précautions d’emploi et interactions médicamenteuses: adapter les posologies chez l’insuffisant rénal (réduction de 30 à 50%) et administrer le produit en 2 prises quotidiennes. Association déconseillée:  anticholinergiques (antagonisme des effets de la dompéridone sur la motricité digestive). Absence d’interactions avec les neuroleptiques, la lévodopa et les agonistes dopaminergiques

Contre-indications: hypersensibilité à la dompéridone, tumeur hypophysaire à prolactine, situations où la stimulation gastrique est nocive

Métoclopramide

Primpéran^®, Anausin^®, Prokinyl^®

Antagoniste de la dopamine appartenant à la famille des  benzamides,
ayant des effets neuroleptiques faibles

Antiémétique puissant ayant un effet antireflux (action prokinétique par stimulation de la motricité œso-gastro-duodénale), sans  propriétés anticholinergiques.

Réservé à l’adule. Contre indiqué chez l’enfant

Effets indésirables et précautions d’emploi rares (forte dose ou traitement prolongé): somnolence, troubles extrapyramidaux (dyskinésie précoce ou tardives, syndrome parkinsonien), troubles endocriniens
(hyperprolactinémie, gynécomastie, galactorrhée, aménorrhée),  recrudescence des crises chez les épileptiques, méthéglobinémie réversible chez le nouveau-né.

Exceptionnellement: céphalées, vertiges, diarrhée, insomnie, tendance dépressive, réactions allergiques.

Eviter l’utilisation chez les épileptiques et les parkinsoniens

Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale sévère

Association déconseillée: anti cholinergiques (antagonisme des effets sur la motricité digestive), neuroleptiques (effets centraux additifs), lévodopa et agonistes dopaminergiques (utiliser la dompéridone de préférence), atovaquone

Métopimazine

Vogalib®, Vogalène^®

Antagoniste de la dopamine appartenant à la famille des desphénothiazines ayant des propriétés neuroleptiques et anticholinergiques faibles

Antiémétique puissant assez bien toléré en règle générale. C’est une molécule de type phénothiazine, possédant non seulement des propriétés antiémétiques mais aussi antidopaminergiques (autrement dit neuroleptiques) et anticholinergiques. C’est la raison pour laquelle il ne doit être prescrit que pour des très courtes durées.

Effets indésirables et précautions d’emploi Rares (forte dose ou traitement prolongé): somnolence, plus rarement bouche sèche, exceptionnellement constipation, troubles extrapyramidaux (dyskinésies précoces ou tardives), troubles endocriniens (hyperprolactinémie, galactorrhée, aménorrhée), troubles de l’accommodation, rétention urinaire, hypotension orthostatique par voie IV (injecter lentement chez un sujet couché). Réactions cutanés allergiques rares (aux sulfites de l’excipient des solutés buvables).

Association déconseillée: neuroleptiques (effets centraux additifs), lévodopa et agonistes dopaminergiques (utiliser la dompéridone de préférence).

Contre indications: risque de glaucome à angle fermé, risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques.

Alizapride

Plitican^®

Antagoniste de la dopamine appartenant à la famille des  benzamides,
ayant des effets neuroleptiques très faibles, dépourvu de propriétés anticholinergiques

Effets indésirables et précautions d’emploi

Somnolence, plus exceptionnellement vertiges, céphalées, insomnie, troubles extrapyramidaux (dyskinésies précoces ou tardives), troubles endocriniens (hyperprolactinémie, gynécomastie, galactorrhée, aménorrhée), hypotension orthostatique à forte dose ou lors d’injections veineuses (injecter lentement et chez un sujet couché)

Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale sévère.

Grossesse et allaitement: innocuité non établie

Interactions médicamenteuses: associations déconseillées: neuroleptiques (addition des effets centraux), lévodopa et agonistes dopaminergiques (préférer la dompéridone)

Gingembre

Le rhizome de gingembre (Zingiber officinalis) contient du 6-gingérol ainsi que d’autres composés (shogaols) qui sont responsables de l’activité antiémétique en se fixant sur les récepteurs centraux 5HT3. Complété par ses effets de suppression des contractions gastriques et de la motilité gastro-intestinale et du péristaltisme. De plus, il stimule, la sécrétion salivaire.

Cette plante est aussi préconisée pour prévenir les nausées dues à la chimiothérapie ou en situation postopératoire.

Contre indication: Calculs biliaires.

Gingembre

Thym

Le thym aide à digérer et a une action contre les nausées et les vomissements. Il empêche aussi les ballonnements, les contractions de l’estomac et stimule l’appétit
Infusion de thym, 1 cuillère à soupe dans une tasse le matin au réveil ou au moment des troubles ou  en gélules 1 gélule avant les 3 repas

Le Thym: un allié indispensable de notre cuisine et de notre armoire à pharmacie!

Précautions d’emploi

• Avant d’utiliser pour la première fois une ou plusieurs huiles essentielles, il faut dépister une intolérance ou une allergie. Avant d’appliquer une HE sur la peau, et principalement quand il s’agit d’un enfant, faire un test: sur la face interne de l’avant bras, appliquer quelques gouttes du mélange avant de l’utiliser. En cas d’allergie ou d’intolérance, apparaîtront rapidement rougeur et démangeaisons. Dans ce cas, ne pas faire le traitement.

• Eviter toute exposition solaire dans les 3 heures qui suivent l’application d’une ou de plusieurs huiles essentielles sur la peau.
• Attention, sauf mention contraire la plupart de ces huiles essentielles ne doivent pas être appliquées pures, il faut les diluer dans une huile végétale  avant de les appliquer localement.

Les huiles essentielles

HE de gingembre: Quelques gouttes sur un mouchoir à respirer pour la prévention des vomissements chimio-induits

HE de menthe poivrée: Quelques gouttes sur un mouchoir à respirer pour lutter contre les nausées, ou appliquer une goutte sur chaque tempe.

HE Citron: 1 goutte sur un sucre ou sur dans une cuillère de miel.

Il est possible aussi de prendre ces huiles essentielles par voie orale, en mélange ou seules: 1 à 2 gouttes sur 1/4 de morceau de sucre ou dans une cuillère de miel, à répéter selon les besoins

Si les vomissements sont liés à une gastro-entérite, utiliser conjointement des huiles essentielles antiseptiques intestinales et des huiles essentielles antispasmodiques

Soigner la diarrhée avec des solutions naturelles

Complexes homéopathiques

Gastrocynésine (Abies nigra 4 CH, Carbo vegetabilis 4 CH, Nux vomica 4 CH, Robinia pseudo-acacia 4 CH). Comprimés à sucer lentement en cas de nausées

Apomorphinum muriaticum D6 et Atropinum sulfuricum D4 pour traiter les vomissements

Veratrum album D4 pour traiter les vertiges et les vomissements

En fonction des symptômes

• Nausées persistantes + langue rose humide (non chargée) Les vomissements ne soulagent pas, absence de soif: Ipeca
• Très nauséeux sans réussir à vomir. Irritable, froid. Toute nourriture reste sur l’estomac Indigestion d’une alimentation trop riche et alcoolisée + maux de tête: Nux vomica 5CH
• Vomissements brulants, acides, accompagnés de maux de tête: Iris versicolor
• Vomissements avec diarrhée, sensation de faiblesse et mal à l’aise, besoin de boire de l’eau par petites gorgées sans pouvoir la tolérer. Frilosité avec des sueurs froides: Arsenicum album
• Apparition brutale, fatigue, soif vive d’eau froide qui est revomie dès qu’elle est réchauffée dans l’estomac. Sensation de creux et de vide dans l’estomac, absence de douleur. Les vomissements sont parfois striés de sang: Phosphorus
• Mal au ventre, besoin de s’allonger au calme du côté douloureux. Soif intense de grandes quantités d’eau froide: Bryonia
• Crampes gastriques associées. Amélioration par la pression sur le ventre, irritable: Colocynthis
• Vomissements après un coup de froid, fiévreux: Eupatorium
• Cocculus si nausées, vomissements avec vertiges. Pâleur, sensation de vide dans l’estomac. Non amélioré au grand air. Gout métallique dans la bouche, hyper salivation. Sucer 3 granules en 9 CH, 3 fois par jour
• Diarrhée épuisante + vomissements violents, chauds et froids (sueurs froides du front et du corps), crampes douloureuses, besoin d’eau glacée: Veratrum album
• Antimonium crudum si indigestion du gros mangeur. Nausées avec dégout de la nourriture, enduit sur toute la langue épais, laiteux, crémeux, blanchâtre. Sucer 3 granules en 5 CH, 3 fois par jour.
• Colchicum: nausées importantes avec une aggravation très nette par les odeurs, surtout les odeurs de cuisine. Epuisé par les vomissements.
• Sepia nausées aggravées le matin à jeun, améliorées par le petit déjeuner. Nausées provoquées par la vue et l’odeur des aliments
• Tabacum nausées avec le visage très pâle, sueurs froides et refroidissement glacial de la peau. Epuisement, hypotension. Amélioré par l’air frais, aggravé par le mouvement. Sucer 3 granules en 5 CH 3 fois par jour.
• Symphoricarpus vomissements violents et prolongés aggravés par le moindre mouvement

Homéopathie

Surveiller les signes suivants

• Si les nausées s’accompagnent d’un mal de tête important surtout si cette céphalée est pire le matin ou en position couchée (suspecter une méningite).
• Si les nausées sont anciennes et s’accompagnent de signes cliniques: fièvre, douleur dans la poitrine (suspicion d’un infarctus), douleurs abdominales importantes, de perte de poids, de transpiration la nuit…
• Si les nausées surviennent après un risque de surdosage médicamenteux ou 48 heures après une chute (choc sur la tête).
• Vomissements graves: vomissements constants, plus de 10/jour et persistants plus de 24 heures.
• Si les nausées s’accompagnent de signes de dépression.
• Chez la femme enceinte, si les vomissements persistent ou s’accompagnent de perte de poids.

Reconnaitre les signes de déshydratation

Un risque de déshydratation existe chez les jeunes enfants en cas de vomissements répétés, notamment en période estivale

• Perte de poids de plus de 10%
• Dépression de la fontanelle chez le nourrisson, yeux creux, persistance du pli cutané, peau froide et marbrée, absence de mictions
• A un stade plus évolué: hypotonie, somnolence, altération hémodynamique (extrémités bleutés), fièvre

Digestion difficile, problèmes de digestion

Mal des transports

Les vomissements induits par la chimiothérapie

Mise au point de la haute autorité de santé: Médicaments antiémétiques dans le traitement symptomatique des nausées et vomissements