L’infarctus du myocarde est un processus physiopathologique correspondant à la rupture d’une plaque d’athérome qui entraine la thrombose occlusive d’une artère coronaire.
100 000 personnes souffrent chaque année d’un infarctus du myocarde (IDM). 13% décèdent la première année suivant un IDM dont 7% dans la phase aigue. Après l’hospitalisation où le traitement consiste à reperfuser les coronaires par thrombolyse et/ou angioplastie, les patients restent à haut risque cardiovasculaire (risque d’AVC ou décès d’origine cardiaque). Les complications concernent 20% des sujets à un an après un IDM
Douleur dans la poitrine « en étau » durant plus de 20 à 30 minutes.
Elle irradie derrière le sternum, dans le dos, les épaules, les mâchoires, ainsi que dans le bras gauche, le creux de l’estomac
Difficulté soudaine, sans effort important, à respirer normalement ou blocage à la respiration.
D’autres symptômes sont possibles : anxiété, sueurs, vertiges, essoufflement, par exemple. Plus rarement, certains infarctus peuvent passer inaperçus et sont découverts à l’occasion d’un électrocardiogramme pratiqué lors d’un bilan de santé
Les complications sont plus ou moins importantes selon la rapidité de la prise en charge de l’infarctus, mai aussi en fonction de l’étendue des lésions:
Accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque chronique (70 % des insuffisances cardiaques chroniques sont dues à un infarctus), récidives (infarctus qui se répètent) et artériopathie oblitérante des membres inférieurs
Les bêtabloquant diminuent la fréquence et la contractilité cardiaque,
d’où une diminution des besoin en oxygène du cœur (effet anti-ischémique). Ils agissent aussi dans l’hypertension artérielle. Ils réduisent la mortalité de 20 à 25% et le risque de récidive d’infarctus non fatal de 30%, surtout si l’instauration du traitement a été précoce.
Effets secondaires
les effets secondaires les plus fréquents sont la bronchoconstriction, le refroidissement des extrémités, une asthénie, une dysfonction érectile,
hypotension et bradycardie.
Mise en garde
Ne jamais interrompre brutalement le traitement en raison du risque
de rebond grave. Attention si vous êtes diabétique, les bêtabloquants
peuvent masquer les symptômes d’une hypoglycémie.
Alternatives
En cas de contre indications aux bêtabloquants, il existe des alternatives
thérapeutiques: inhibiteurs calciques (diltiazem, vérapamil) ou l’ivabradine
(Procoralan®)
L’aspirine à faible dose réduit le risque de récidive d’IDM de 30% et réduit de 15% la mortalité globale. Les doses recommandées sont entre 75 et 160mg/jour.
Clopidogrel
En cas d’allergie à l’aspirine, on prescrit le clopidogrel ou de la
ticlopidine en cas d’intolérance au clopidogrel
L’association aspirine (75-160mg/jour) + Clopidogrel (75mg/jour) est
recommandée en cas d’infarctus revascularisé avec pose de stent.
Prasugrel
Le prasugrel (dose de charge de 60mg puis 10mg/jour) est contre indiqué chez les sujets âgés de plus de 75 ans et/ou pesant moins de 60kg en raison du risque hémorragique accru.
Le saviez-vous?
L’adjonction d’un inhibiteur de la pompe à protons, un «-prazole », à l’aspirine, utilisée comme antiagrégant plaquettaire, réduit l’efficacité de cette dernière, et parallèlement augmente le risque de récidive d’infarctus
du myocarde*
Les statines diminuent le risque de mortalité et d’accident cardiovasculaire chez tous les patients coronariens même si le taux de cholestérol est normal, avec comme valeur cible un LDL-cholestérol<1g/l.
Effets secondaires:
problèmes hépatiques et musculaires imposant une surveillance
médicale stricte. L’apparition de crampes, de douleurs, ou de contractures musculaires, surtout au niveau des membres inférieurs peut nécessiter l’arrêt du traitement.
En cas d’intolérance aux statines à doses élevées, une association statines+ ézétimide ou un fibrate peut être proposé.
Les IEC préviennent le remodelage du ventricule gauche (dilatation progressive) et diminue par ce fait le risque d’insuffisance cardiaque et de mort subite.
Le traitement doit être instauré progressivement et sous étroite surveillance en raison du risque d’insuffisance rénale surtout en cas d’insuffisance cardiaque et/ou si le patient est sous diurétique.
En cas d’intolérance aux IEC, un ARA-II comme le valasartan (160mg)
peut être proposé
En cas de traitement par bêta-bloquant, un contrôle régulier de la pression
artérielle et du rythme cardiaque est nécessaire
En cas de traitement par statines , une surveillance médicale étroite s’impose afin de surveiller les effets indésirables hépatiques ou musculaires
Si les douleurs s’accompagnent de signes de gravité inhabituels (vomissements, irradiation dans le bras gauche, essoufflement) Appeler le
SAMU tel : 15