Le mal de mer, de l’air ou de la route commence fréquemment par une sensation de malaise et un manque d’appétit. Surviennent ensuite des vertiges, souvent accompagnés de nausées, de douleurs abdominales, d’une  transpiration abondante et d’une sécrétion anormalement importante de salive. Il provoque presque systématiquement des vomissements, qui soulagent temporairement le patient jusqu’à ce que l’estomac soit vidé. Si le voyage se prolonge, notamment lors de longues traversées en bateau, le mal des transports peut conduire à un état de profond épuisement, voire d’hébétude.

La naupathie serait liée à l’incapacité pour le cerveau à intégrer des informations contradictoires de mouvement.

Elle peut être provoquée ou aggravée par des facteurs psychiques tels que l’anxiété, et environnementaux tels que les odeurs (tabac, cuisine), la chaleur ou le bruit.

Partir reposé et détendu

Ne pas voyager l’estomac vide. Privilégiez les aliments solides et éviter l’alcool, le café et les aliments gras avant le départ. Chez l’enfant, prévoir une hydratation suffisante, en particulier en période de fortes chaleurs. Faites les boire dès que possible.

Au cours du voyage, s’allonger (les jambes surélevées) afin de réduire les mouvements de la tête, et boire sucré. Veiller à bien se caler, afin d’éviter au maximum les mouvements de la tête et du cou. Limiter son champ visuel en fixant l’horizon ou un point fixe à l’extérieur. Se placer de préférence au centre du bateau ou de la voiture. Choisir une place près de la fenêtre ou du hublot.

Si le voyage en voiture est long, prévoir de faire des haltes toutes les heures, de manière à casser le rythme. Anticiper les virages avec le corps, ouvrir les fenêtres. Regarder la route par la vitre avant et non sur le côté.

Éviter les atmosphères trop confinées. Choisissez une section non-fumeurs dans les trains où la cigarette est encore permise et abstenez-vous de fumer en voiture.

Réduire les bruits trop importants (radio trop forte par exemple) qui augmente les risques d’anxiété et de stress, favorisant l’apparition des symptômes.

Si le besoin s’en fait sentir, préférer la position semi-couchée ou allongée en fermant les yeux.

Antihistaminiques et antagonistes de la dopamine

Métopimazine= Vogalib®, Diphénydrate= Nautamine^®, Nausicalm®, Dramamine^® Diménhydrate et caféine= Mercalm^®, Prométhazine= Phénergan^®

Les antihistaminiques ne sont pas indiqués avant l’âge de 2 ans et avant 6 ans pour les spécialités contenant de la caféine. A prendre 1/2 heure avant le départ. Ces médicaments sont contre-indiqués en cas de glaucome, de grossesse et/ou de rétention urinaire. Attention si vous conduisez car ces médicaments entrainent une somnolence.

Vitamine B6 = Magne B6^®

utile chez la femme enceinte en cas de troubles liés à la naupathie

Scopolamine

Scopolamine en patch (Scopoderm^® TTS): Dispositif transdermique délivré sous ordonnance uniquement.

Posologie: Il s’applique derrière l’oreille à un endroit sec, sain et dépourvu de cheveux, idéalement la veille au soir pour un départ matinal ou le jour même (entre 6 et 12 heures avant le départ). Le dispositif est retiré dès la fin du voyage. Un patch assure une protection pendant 72 heures. En cas de voyage plus long, retirer l’ancien patch et en remettre un nouveau.

Contre indications: enfants de moins de 15 ans, personnes souffrant de glaucome par fermeture de l’angle et de troubles urétroprostatiques, à causes des propriétés anticholinergiques.

Son principe fait appel à un principe chinois vieux de 5000 ans. Une boule exerce un massage léger sur le point Nei-kuan du poignet. Il est conseillé de le porter tout au long du voyage. Bracelet ou pansement agissant par acupuncture

Bracelets anti-nausée Katadyn®, Sea-Band®, Transway®

Dans tous les cas

Cocculine^®, à partir de 6 ans; Tabacum composé,

Autre souche suivant les symptômes.

Cocculus indicus 7CH:  vertiges, nausées, sensation de faiblesse dans les jambes ou au niveau de la tête, qui s’améliorent à la chaleur. Aggravé au moindre mouvement, non amélioré au grand air.

Tabacum 7CH: La pâleur prédomine le tableau, avec sueurs froides, nausées
et vertiges. Le malaise est amélioré à l’air frais, en se découvrant ou en fermant les yeux.

Petroleum 9CH: Nausées, vertiges, sueurs froides et parfois vomissements associés à une hypersalivation. Signes cliniques améliorées en mangeant et en fermant les yeux. Signes aggravés par les odeurs de gaz d’échappement.

Nux vomica 5CH Nausées nombreuses avec hypersalivation. Faiblesse proche de l’évanouissement, avec bouffées de chaleur. Le patient aimerait bien vomir pour se soulager mais n’y parvient pas vraiment. Aggravé en mangeant, amélioré en s’allongeant et/ou en dormant.

Borax 9CH Les troubles surviennent lors d’un mouvement de descente
quand l’avion s’incline vers l’avant ou lors de changement brutal de position. Déteste les ascenseurs et supporte mal les trous d’air en avion.

Ignatia amara 5CH Spécifique du mal de mer. A prendre le matin les 3 jours précédant le voyage, poursuivre toute la traversée et continuer la prise une semaine après l’arrivée car les troubles persistent parfois quelques jours. 1 dose ou 3 granules  la veille du départ, une au moment du départ, et une dose en cas d’apparition des symptômes du mal des transports.

Homéopathie

Gingembre

La poudre de racine de gingembre (Zingiber officinalis) par voie orale permet de réduire les nausées et les vomissements en association avec les molécules anti-émétisantes traditionnelles

Prendre une gélule à 250mg d’extrait sec de gingembre toutes les 4 heures si besoin sans dépasser 1g par jour. Commencer une heure avant le départ

Contre indication: Calculs biliaires.

Gingembre

Thym

Le thym est bénéfique pour la digestion. Il empêche les ballonnements, les contractions de l’estomac et stimule l’appétit. Cette plante est aussi antiémétique, c’est-à-dire qu’elle agit contre les nausées et vomissements.
Faire infuser 20 à 30 g de thym par litre d’eau bouillante. Boire 3 tasses par jour. A commencer les 3 jours précédent le voyage pour prévenir le mal des transports.

Le Thym: un allié indispensable de notre cuisine et de notre armoire à pharmacie!

Mélisse

La mélisse entre dans la composition de l’Eau de mélisse^® des Carmes Boyer, qui permet entre autres, d’estomper en douceur le décalage horaire, stress et mal des transports. Sur un sucre, dans de l’eau fraiche sucrée ou non, en grog ou quelques gouttes dans une infusion.

Mélisse

Tisane contre le mal des transports

Mélanger à parties égales sauge/menthe/oranger: Faire infuser 10 minutes à raison de 5g par tasse

Phytothérapie

Précautions d’emploi

• 

  Avant d’utiliser pour la première fois une ou plusieurs huiles essentielles, il faut dépister une intolérance ou une allergie. Avant d’appliquer une HE sur la peau, et principalement quand il s’agit d’un enfant, faire un test: sur la face interne de l’avant bras, appliquer quelques gouttes du mélange avant de l’utiliser. En cas d’allergie ou d’intolérance, apparaîtront rapidement rougeur et démangeaisons. Dans ce cas, ne pas faire le traitement.

• Eviter toute exposition solaire dans les 3 heures qui suivent l’application d’une ou de plusieurs huiles essentielles sur la peau.
• Attention, sauf mention contraire la plupart de ces huiles essentielles ne doivent pas être appliquées pures, il faut les diluer dans une huile végétale ou dans un shampoing avant de les appliquer localement.

Les huiles essentielles

HE de gingembre: On peut inhaler profondément le flacon une heure avant le départ pour la prévention du mal des transports

HE de menthe poivrée: à respirer lors des voyages pour lutter contre le mal des transports, ou appliquer une goutte sur chaque tempe.

HE de citron

Il est possible aussi de prendre ces huiles essentielles par voie orale, en mélange ou seules: 1 à 2 gouttes sur 1/4 de morceau de sucre ou dans une cuillère de miel, à répéter selon les besoins

Aromathérapie

La plupart du temps, les symptômes disparaissent dès que la personne quitte le véhicule et retrouve « les pieds sur terre »; Consultez votre médecin si les nausées et les vomissements continuent pendant plusieurs heures après la fin du voyage.