Rhumatologie, traumatologie

Le collier cervical aide au maintient du cou et soulage le rachis cervical.

Il limite aussi les mouvements de rotation et/ou de flexion de la colonne vertébrale à ce niveau

Indications du port d’un collier cervical

Post traumatique: entorse du rachis cervical. En cas d’entorse bénigne, un
collier souple suffit. En cas d’entorse moyenne, un collier cervical avec soutien mentonnier est nécessaire pour immobiliser le rachis cervical en légère hyper extension.

Torticolis: le collier doit être porté pendant quelques jours, et aussi la nuit. Dans ce cas mettre le collier à l’envers pour la nuit: point d’attache sous le menton. En effet les mauvaises postures se prennent au moment d’un relâchement musculaire (soit au moment du sommeil).

Cervicalgies récidivantes: un collier cervical souple est indiqué en cas d’arthrose légère afin de procurer un maintien antalgique ferme sans blocage des rotations. il peut être porté en préventif dans les situations à risque (voyage ou posture prolongée), comme en curatif.

Névralgie cervico-brachiale: en cas de traumatisme, il est nécessaire d’immobiliser le rachis cervical en hyper extension avec soutien mentonnier, relayé pour la nuit par un collier cervical souple.

En post opératoire: en cas de port d’un collier rigide pendant cette période, un sevrage progressif est nécessaire en fonction de l’évolution de la guérison et de la douleur.

Contre indications

Le collier cervical n’est plus indiqué après un « coup du lapin » en raison du risque de chronicisation de la cervicalgie

Différents types de colliers

Collier C1

Ce collier souple, en mousse apporte un effet thermique décontractant. Il est indiqué en cas d’arthrose cervicale, d’entorses bénignes, de  torticolis légers, dans le sevrage progressif après le port d’un collier rigide.

Collier C2

Collier en mousse renforcé par une bande de polyuréthane semi-rigide, non réglable en hauteur. Il est indiqué en cas de torticolis du sujet jeune, de névralgie cervico-brachiale arthrosique du sujet âgé, en cas d’entorse bénigne ou de gravité moyenne.

Collier C3

Collier rigide réglable en hauteur. Il peut être porté avec ou sans mentonnière. Il est indiqué en cas d’entorses ou de hernies. En cas de port de plus de 10 jours de ce type de collier, un sevrage progressif avec un collier plus souple est nécessaire.

Collier C4

Ce collier possède un soutien renforcé avec appui occipital, mentonnier et sternal. Ce collier est réglable en hauteur et en longueur. Il assure une immobilisation du rachis dans le cadre de pathologies graves, traumatismes ou chirurgie. Ce collier doit être positionné par un médecin

Prises de mesure

Mesure du tour de cou: circonférence à la base du cou
Mesure de la hauteur sous-maxillaire

Il est parfois nécessaire d’immobiliser une épaule et le coude après une luxation réduite de l’épaule, pour une contention après une chirurgie, après une fracture de l’omoplate, en cas de paralysie plexique ou après un traumatisme du coude

La prise en charge des lombalgies aigues nécessite le port continu toute la journée de la ceinture, alors qu’en prévention des lombalgies chronique, son port lors d’activités à risque est suffisant. Elle doit être portée sous les vêtements, sur un tee-shirt.
Chez les manutentionnaires, il faut préférer les ceintures avec dispositif complémentaire de serrage pour ajuster la pression abdominale avant l’effort

Prise de mesure

Elle s’effectue debout. On mesure le tour de taille en centimètres au niveau ombilical pour les hommes et on mesure le tour de hanches pour les femmes (10cm sous la taille)

Mise en place

Le baleinage dorsal doit être parfaitement centré de part et d’autre du rachis. Le bas de la ceinture se positionne en bas du coccyx, au niveau des vertèbres L5-S1 (5ème lombaire et 1ère vertèbre sacrée)

La ceinture nécessite d’être fortement étirée avant la fixation des bandes auto-agrippantes pour ajuster la contention.

En cas de plusieurs bandes autoagrippantes, il faut commencer par fermer celles du bas.

La ceinture doit être suffisamment serrée pour maintenir le dos sans pour autant entrainer de gêne. Les baleines doivent s’ajuster à la cambrure en station debout mais aussi assise.

Conseils sur l’usage

Les lombalgies aiguës nécessitent le port continu toute la journée de la ceinture, alors qu’en prévention des lombalgies chronique, son port lors d’activités à risque est suffisant.

La ceinture lombaire doit être portée sous les vêtements, sur un tee-shirt.
Elle est contre-indiquée lors de prolapsus, de maigreur extrême (risque d’escarres), d’insuffisance respiratoire et de hernies non réductibles.

Il existe des ceintures adaptées à la grossesse: Ceinture Maternity…

Le lavage à la main au savon ou en machine pour certaines ceintures sans dépasser 40°C. Séchage à plat loin d’une source de chaleur

Orthèse Poignet main

Les orthèses poignet main sont indiquées en cas de syndromes canalaires, de fractures du poignet, de tendinopathies et ténosynovites, d’entorses du poignet et d’affections rhumatologiques

Orthèses poignet pouce

Les orthèses poignet pouce sont indiquées en cas d’entorse et  d’inflammation de l’articulation métacapophalangienne du pouce (rhizarthrose) ou en cas d’instabilité ligamentaire post traumatique

Arbre décisionnel des orthèses en fonction des pathologies

Arbre décisionnel main poignet

Orthèses du genou

Les chevillères permettent une mobilisation contrôlée de la cheville en cas d’entorse. Selon leur élasticité, leur rigidité, la présence de renforts ou de sangles, elles confèrent à la cheville une plus ou moins grande stabilisation, antalgie, drainage de l’œdème, diminution de l’enraidissement articulaire, effet proprioceptif et cicatrisation.

Prise de mesure:

circonférence de la cheville 2 à 3cm au dessus de la malléole. Le patient doit être assis, déchaussé, le pied posé à terre à angle droit

Les différents types de chevillères

Chevillère élastique de contention ou chevillère anatomique: Elle est en tissu élastique en largeur et extensible en hauteur. Elle participe à la résorption de l’œdème et apporte un effet proprioceptif. Ce type de chevillère est indiqué dans la reprise d’une activité sportive, à la suite d’un traumatisme, d’un plâtre ou d’une chirurgie.

Chevillère de protection achilléenne: Elle est munie d’une talonnette en silicone qui met le tendon en détente. Un insert périachilléen de surface irrégulière complète l’action antivibration et masse le tendon d’Achille. Elle est destinée aux tendinopathies achiléennes, aux achillodynies post rupture du tendon et à la reprise de la marche après une rupture du tendon d’achille. Une talonnette de compensation est fournie pour la jambe saine.

Chevillère de protection malléolaire: Elle protège les malléoles et parfois le coup de pied grâce à des renforts siliconés. Elle permet également la résorption d’œdèmes. Les inserts en silicone à la surface irrégulière apportent un effet proprioceptif renforcé et un léger massage. Elle est indiquée dans les séquelles d’entorses, l’arthrose, l’arthrite, en  postopératoire ou post-traumatisme.

Chevillère ligamentaire à sangles: Elle est en tissu élastique de contention sur lequel se fixent et se croisent des sangles élastiques. Ces sangles renforcent les ligaments latéraux lésés tout en préservant les mouvements de flexion extension. Elle est indiquée en cas d’entorse bénigne (ligaments latéraux), de laxité chronique, de reprise sportive.

Orthèse stabilisatrice rigide: L’orthèse stabilisatrice de cheville est en général constituée de 2 coques rigides en plastique reliées entre elles par un talon de tissu ou de plastique recouvertes sur leur faces internes de coussins de protection. Ce coussin peut être en mousse classique ou à mémoire de forme, à base de gel réfrigérant (cryothérapie) ou gonflables à l’air. Elle est indiquée dans l’entorse moyenne à grave, en cas d’instabilité, dans les suites de fractures malléolaires, en relais d’un plâtre.

Pour les entorses bénignes, l’utilisation de chevillières ou de genouillère
ligamentaire est préférée. Elles présentent des sangles qui ne doivent être ni trop serrées ni pas assez, ou des renforts latéraux qui renforcent les ligaments lésés et favorisent la cicatrisation ligamentaire. Les genouillères existent avec ou sans ouverture rotulienne, l’évidement rotulien permettant la diminution de la pression sur la rotule (Ligastrap®, Gibortho® ligamentaire…).

Dans les entorses plus graves du genou, une orthèse articulée présentera un maintien supplémentaire car elle limite les mouvements de latéralité et de flexion extension (Ligaflex® évolution, Ligaction® city).

Une attèle d’immobilisation « attèle de Zimmer » (Ligaflex® immo) immobilisera le genou en extension tout en permettant la marche avec appui (canne anglaise), et évitera une immobilisation plâtrée et ses conséquences.

Pour les entorses plus graves de la cheville, l’orthèse stabilisatrice rigide de cheville est préconisée. Elle est composée de coques qui maintiennent l’articulation et de coussins de protection gonflables pour certaines pour une meilleure adaptation à la morphologie (Ligacast® Air), avec inserts réfrigérants pour d’autres (Ligaclast® gel, Actimove® talocast-Airgel, Malleogib 2 Articulée GIBAUD).