L’herpès est la première des infections sexuellement transmissibles (IST) atteignant plus de 2 millions de personnes en France.
C’est une maladie sournoise pour 2 raisons:
Une fois introduit dans l’organisme, Le virus herpès simplex virus (HSV) y reste toute la vie, en causant des poussées plus ou moins espacées.
Plus de la moitié des personnes porteuses d’une atteinte génitale, ignorent leur infection et risquent de transmettre le virus à leur insu.
Qu'est-ce que l'herpès? | SelectAfficher> |
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Première des IST (2 millions de personnes atteintes en France), cette IST est provoquée par l’herpès simplex virus (HSV). Une fois introduit dans l’organisme, ce virus y reste toute la vie, en causant des poussées plus ou moins espacées. L’herpès génital est devenu la première cause de lésions génitales. C’est une authentique IST et la plus grande vigilance s’impose chez les immunodéprimés (VIH, greffe, chimiothérapie anticancéreuse…) chez qui un traitement par antiviraux doit être institué sans délai car le virus reste à vie dans l’organisme! Plus de la moitié des personnes porteuses d’une atteinte génitale, ignorent leur infection et risquent de transmettre le virus à leur insu Quelles sont les personnes le plus à risque?Aucune frange de la population n’est à l’abri des IST. Cependant, les jeunes sont en première ligne, parfois à cause de comportements à risque (utilisation intermittente de préservatifs, changement de partenaires etc…). De plus, les jeunes ont un risque de complications 6 à 7 fois supérieur à 18 ans (le col de l’utérus est plus fragile chez les jeunes filles, de manière les jeunes se font dépister moins rapidement). Herpès : grossesse et allaitement = Risque de transmission néonataleL’herpès génital ne compromet pas le projet de grossesse. Cependant la future maman doit toujours signaler au gynécologue sa maladie afin de mettre en place une surveillance spécifique. L’objectif est d’éviter les poussées, surtout au moment de l’accouchement en raison du risque d’herpès néonatal. Une femme enceinte doit toujours signaler toute brulure ou picotements au niveau du vagin et de la vulve. Si la future maman souffre de nombreuses récurrences durant la grossesse, un traitement préventif peut être instauré durant le dernier mois: Aciclovir 200mg 5/jour jusqu’à l’accouchement. S’il existe un risque de contamination au moment de l’accouchement, une césarienne s’impose. L’allaitement n’est pas contre-indiqué car le virus ne passe pas dans le lait maternel Liens entre HSV et HIVCes 2 infections partagent le même mode de contamination sexuelle. La baisse des défenses liée à la progression du VIH favorise l’explosion des lésions herpétiques. Elles prennent un aspect floride (de couleur rouge vif), extensif, nécrotique, sans tendance à la guérison spontanée, ou parfois torpide( qui évolue peu ni vers l’aggravation, ni vers la guérison), végétant, situé sur des zones inhabituelles. Cet aspect signe en général, une nette aggravation du Sida.
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Les différents virus HSV | SelectAfficher> |
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Il n’existe pas un, mais des herpès! 2 types de virus à ADN sont à l’origine de la maladie herpétique:
Le HSV-2 est majoritairement responsable de l’Herpès génital, mais on retrouve aussi du HSV-1 dans 15 à 40% des lésions herpétiques génitales. Malgré un certain degré d’immunité croisé, il n’existe pas de protection réciproque entre ces 2 virus.
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Physiopathologie de l'Herpès | SelectAfficher> |
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L’herpès virus est un virus à ADN, de la famille des herpesviridae. Il pénètre dans l’organisme par une brèche cutanée ou muqueuse, puis s’intègre au génome cellulaire, et se réplique. Ensuite, il migre le long des trajets nerveux correspondant au territoire de l’inoculation (nerf sacré). Puis il reste latent dans les ganglions nerveux. A l’occasion d’un signal (immunodépression, fièvre, stress, fatigue, cycles menstruels, soleil…) il y a réactivation du virus, migration par voie axonale jusqu’à la peau, et manifestations cliniques d’une récurrence, ou pas (excrétion virale asymptomatique). Quels sont les facteurs déclenchant un herpès?Ces facteurs sont variables d’une personne à l’autre et déclenchent des épisodes de récurrence.
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Manifestations cliniques de l'herpès génital | SelectAfficher> |
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Primo infectionLa primo infection est silencieuse, le virus gagne un ganglion nerveux situé dans le bas du dos où il va sommeiller. la première poussée survient 4 à 8 jours après le contact. La primo-infection est cliniquement visible dans 40% des cas. Elle dure 10 à 20 jours en dehors de tout traitement. Le virus reprend toujours le même trajet nerveux et réapparait le plus souvent à l’endroit de la poussée précédente. Le risque de contamination des partenaires est quasi permanent pendant les poussées. En dehors, le risque de contagion est proportionnel au nombre de récidives. Les symptômes :
RécurrenceAprès la primo-infection, le virus gagne les ganglions sensitifs où il reste à l’état latent. il peut se réactiver sous divers stimuli: ce sont les récurrences herpétiques. L’hospitalisation est la plupart du temps nécessaire afin de réaliser un sondage urinaire, et une prise en charge de la douleur optimale. La cicatrisation n’intervient qu’au bout de 2 à 3 semaines. Lors de récurrences, les lésions réapparaissent sur les organes génitaux, la région anale ou les fesses. Herpès néonatalL’herpès néonatal concerne 3 à 10 naissances sur 100 000 chaque année, soit 20 cas par an dans les pays occidentaux. Le virus se transmet au moment de la naissance (par contact du virus lors du passage de la filière génitale) ou au cours du mois suivant l’accouchement. Deux formes cliniques sont effroyables:
Le traitement antiviral (Aciclovir injectable, Foscarnet : Foscavir® uniquement disponibles à l’hôpital ) se fait par voie intraveineuse dès la suspicion du diagnostic, sans attendre les résultats du laboratoire car les heures gagnées sont précieuses pour diminuer les risques de mortalité et de séquelles neurologiques.
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Comment éviter l'Herpès | SelectAfficher> |
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Il n’existe actuellement aucun traitement pouvant éradiquer complètement l’infection herpétique. La prévention de la transmission est donc primordiale.
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Que faire en cas d'herpès? | SelectAfficher> |
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Comment traiter l’Herpès?
Les points clés du traitement | SelectAfficher> | ||
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En cas de découverte d’herpès, il est impératif de traiter systématiquement tous les partenaires. Il n’existe actuellement aucun traitement pouvant éradiquer complètement l’infection herpétique. La prévention de la transmission est donc primordiale. Actuellement, en diminuant la charge virale, le traitement a pour objectif de limiter l’intensité des symptômes et de réduire le délai de guérison. La précocité de la mise en place du traitement antiviral est un critère primordial d’efficacité (le virus n’a pas le temps de gagner les ganglions nerveux et d’y rester à l’état latent). Les rapports protégés ou l’abstinence sexuelle sont préconisés pendant le traitement afin de diminuer les risques de contamination, même en cas de rapports oro-génitaux ou oro-anaux.
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Antiherpétiques | SelectAfficher> | |||||
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Aciclovir (Zovirax®), Valaciclovir (Zelitrex®), Famciclovir (Oravir®) Traitement oral
Antiviraux à usage systémique appartenant à la classe des analogues nucléosidiques qui agissent comme inhibiteurs compétitifs sélectifs de la thymidine kinase virale, indispensable à la réplication du virus. Indications:traitement du premier épisode d’infections génitales à virus Herpes simplex et de ses récurrences ultérieures éventuelles ainsi que dans le prévention des infections labiales récurrentes (au moins 6 récurrences/an), ou oculaire (plus de 2 ou 3 récurrences par an), durée du traitement 6 à 9 mois. PosologieLa posologie de Zélitrex® est de 500mg 2/jour pendant 5 jour en cas de traitement de récurrence d’herpès labial, de 1cp par jour pendant 6 mois en cas de prévention des infections génitales, ou de 1cp à 500mg 2/jour pendant 10jours lors du premier épisode d’herpès génital (5jours pour les récurrences). Respecter un intervalle de 12 heures entre chaque prise. Effets indésirables :céphalées, nausées vomissements, convulsions, hallucinations… Les effets indésirables se rencontrent surtout chez la personne âgée ou chez l’insuffisant rénal. Précautions d’emploi:ces molécules passent dans le lait maternel et au niveau du placenta. ils ne doivent être utilisés en cas de grossesse que si nécessaire. L’allaitement doit être interrompu en cas d’affection grave nécessitant un traitement de la mère par voie générale. Une consultation de contrôle est nécessaire 10 jours après le début du traitement pour évaluer l’efficacité du traitement. Le traitement local en plus du traitement oral est inutile en gynécologie. Foscavir (Foscarnet®)Traitement réservé à usage hospitalier. Certains HSV sont dépourvus de thymidine kinase, ce qui les rend résistants aux analogues nucléosidiques. Le Foscavir bloque directement d’ADN polymérase en s’y fixant et empêche la réplication du virus. Il est utilisé en perfusion IV dans les cas de résistance et d’insensibilité aux analogues nucléosidiques chez les patients immunodéprimés traités au long cours par ces molécules. Effets indésirables: néphrotoxicité et troubles éléctrolytiques imposant une bonne hydratation pendant le traitement.
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Traitements complémentaires | SelectAfficher> |
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Traitement analgésique
Traitement du pruritLes antihistaminiques H1 (Clarityne®) ne sont pas spécifiquement indiqués dans les infections herpétiques. Ils sont fréquemment prescrits pour soulager les patients en cas de prurit important. Les corticoïdes sont formellement contre indiqués par voie locale ou orale car ils aggravent la poussée herpétique Pour éviter les récidives
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Traitements complémentaires naturels
Herpès génital et homéopathie | SelectAfficher> |
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Traitement symptomatique
Traitement diathésiqueLa localisation génitale et le caractère récidivant voire désespérant orientent vers une diathèse sycotique dont les principaux traitements de fond sont: Thuya et Médorrhinum Très souvent Sepia est aussi indiqué surtout dans un contexte génital et/ou digestif associé Le déclenchement à la suite d’un stress indique des médicaments comme Staphysagria (contrariété) et Ignatia DrainageAletris farinosa: leucorrhée de glaires épaisses et abondantes, avec pesanteur de l’hypogastre sur sentiment dépressif. Il constitue un très bon draineur de la région pelvienne
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Quand faut-il consulter un médecin? | SelectAfficher> |
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Le conseil du pharmacien
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Anne-Sophie DELEPOULLE (Dr en Pharmacie)
Dernière modification le: Sep 20, 2021 @ 15h17