Cette pilule n'en est pas vraiment une |
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Diane 35 a été conçue pour traiter l’acné chez les femmes en âge d’avoir des enfants, qui présentaient une acné modérée à sévère, dans un contexte d’hyperandrogénie (trop d’hormones masculines dans le sang) et en cas d’échec des traitements classiques de première intention de l’acné (topiques et antibiothérapie par voie systémique).
Il est vrai que sa composition hormonale associant un œstrogène à un progestatif lui donne des propriétés contraceptives et l’on a constaté ces dernières années à une « dérive » de prescription systématique de cette pilule chez des femmes jeunes.
Diane 35 (Acetate de Cyproterone = 2mg/ éthinylestradiol = 35µg) et ses génériques: Holgyème®, Evepar®, Lumalia®, Minerva®)
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Un risque de thrombose plus élevé qu'avec les pilules classiques |
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L’ANSM a constaté que la prise de Diane 35 ou de ses génériques présentait un risque thromboembolique (phlébites, embolies pulmonaires…), en particulier sur le plan veineux, quatre fois supérieur à celui des femmes ne prenant pas ces traitements. Des cas graves pouvant aller jusqu’au décès de la patiente ont été rapportés.
L’ANSM a engagé une procédure d’urgence auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et a saisi le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) pour évaluer les risques de ce médicament au niveau européen.
Depuis janvier 2014, Diane 35 et ses génériques a été remis sur le marché avec restriction de l’indication, modification des contre-indications et renforcement des mises en gardes.
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Anne-Sophie DELEPOULLE (Dr en Pharmacie)
Dernière modification le: Sep 20, 2021 @ 15h18