L’insuline est une hormone hypoglycémiante et anabolisante favorisant la pénétration intracellulaire du glucose et du potassium.
Les insulines n’existent pas sous forme de comprimés car cette hormone est détruite lors de son passage dans l’estomac; c’est pourquoi, actuellement, seule la forme injectable est utilisable.
La présentation simple en stylo permet une injection très facile et quasi indolore avec un dosage uniformisé à 100 UI/ml. Il existe aussi des pompes à insuline qui délivrent de l’insuline de façon continue
Les besoins quotidiens en insuline varient entre 0,5 et 1UI/kg/jour. Ces besoins varient selon l’activité physique, l’état général (pathologie, fièvre, stress…).
Les différentes appellations d’insuline et leur signification
L’insuline lispro se différencie de l’insuline humaine par une
inversion de la position de deux acides aminés, la lysine et la proline L’insuline aspart est un analogue de l’insuline humaine, avec un
remplacement de la proline par un acide aspartique L’insuline glargine est obtenue par addition de deux molécules arginine et par substitution de l’asparagine par la glycine.
Degludec Tresiba® = insuline ultra-longue Cette insuline à distribution lente et continue stable sur 24 heures permet de minimiser les variations glycémiques par rapport à l’insuline glargine
Lors de la prise d’insuline on a pu noter des épisodes d’hypoglycémie qui représente l’effet indésirable le plus rencontré, lors de toute insulinothérapie, si la dose de l’insuline est supérieure aux besoins.
L’hypoglycémie se manifeste par une asthénie, une sensation de faim, des sueurs profuses, des tremblements, une confusion et des troubles visuels.
On a également noté des réactions locales comme des érythèmes et douleur au point d’injection, des réactions allergiques locales et générales et des possibilités d’hypokaliémie.
Prise de poids: La prise de poids sous insuline est minime et se manifeste généralement la première année d’utilisation. Plus d’infos sur:
Divers schémas d’injection existent, comportant de 2 à 4 injections par jour. Le schéma le plus fréquent consiste à injecter chaque jour une insuline lente et une insuline rapide (ou très rapide) au moment des 3 repas.
La pompe à insuline est une alternative (7% des patients aujourd’hui en France). Cette pompe à insuline peut être débranchée 1 heure ou 2 pour faire du sport, prendre une douche…
Conserver les insulines au réfrigérateur entre +2°C et +8°C avant la première utilisation et ensuite à température ambiante <25°C pendant 28jours. Ne pas la réfrigérer en cours d’utilisation.
Se laver les mains selon la technique décrite dans « prévention des infections« . Aucune désinfection préalable n’est nécessaire à l’injection (pas d’alcool), une bonne hygiène corporelle suffit.
Changer l’aiguille à chaque nouvelle injection
Vérifier l’apparence de l’insuline rapide (limpide et incolore) ou remettre en suspension les insulines laiteuses (NPH, mélanges) en roulant le stylo entre les paumes des mains pendant 10 fois et en agitant ensuite lentement le stylo encore 10 fois. Contrôler visuellement que l’insuline paraisse bien homogène.
Purger le stylo avant chaque injection d’insuline (la première fois seulement avant injection d’exénatide). Cela permet d’éliminer les bulles d’air et de vérifier le bon fonctionnement du système
Injecter les insulines strictement par voie sous-cutanée (en cas d’injection dans le muscle, l’action de l’insuline est accélérée (7 fois plus rapide) et peut provoquer des hypoglycémies et des douleurs)en utilisant des aiguilles adaptées à l’épaisseur du tissu sous-cutané. La taille de l’aiguille varie en fonction du site d’injection mais aussi en fonction du volume à injecter.
Chaque zone d’injection a une vitesse de résorption d’insuline spécifique. C’est pourquoi il est important d’adapter la zone d’injection au type d’insuline.
La zone d’injection est déterminée par le type d’insuline à injecter.
Les insulines lentes sont à injecter au niveau des cuisses et des fesses, les insulines intermédiaires au niveau des épaules et les insulines rapides sont à injecter au niveau du ventre
Conservez la même zone à la même heure
Pour une meilleure reproductibilité de l’action de la plupart des insulines et une bonne organisation des injections, gardez toujours “les mêmes zones aux mêmes heures d’injection” (ex : l’injection du soir toujours dans les
cuisses), en espaçant de 2 travers de doigts à chaque injection afin de diminuer le risque de lipodystrophies (bosses ou creux ou zones dures au niveau de la peau)
Attention ne jamais injecter directement dans le muscle car l’insuline se distribue 7 fois plus vite dans l’organisme: risque d’hypoglycémies graves!
Éviter de masser le point d’injection et d’injecter dans une région du corps risquant de subir une activité musculaire intense dans les heures suivantes. A la fin de l’injection, compter jusqu’à 10 avant de retirer l’aiguille afin
de garantir la complète délivrance (5 secondes seulement pour l’exénatide).
Respecter les doses d’insuline retard et adapter les doses d’insuline rapide selon les résultats des analyses d’urine et des glycémies capillaires.
Avoir toujours sur soi de l’insuline d’action rapide.
Ne pas laisser l’aiguille sur le stylo après utilisation pour éviter: l’entrée d’air (apparition de bulles d’air), la fuite d’insuline (dosage faussé), le bouchage de l’aiguille par cristallisation de l’insuline.
Jeter les aiguilles dans un container à aiguilles spécifique (collecteur sécurisé)
Les pompes à insuline se présentent sous la forme d’un boitier de la taille
d’un téléphone portable, que le patient garde sur lui en permanence. Certaines pompes utilisent un capteur de glucose et transmettent les mesures en temps réel à la pompe qui affiche un tracé de l’évolution du taux de glucose. (Minilink de Meditronic…)
Le débit de base de l’insuline est programmé et affiné pour la journée et pour la nuit. Plusieurs débits sont programmables sur la journée en fonction des activités et des heures de repas.
Les pompes à insuline utilisent uniquement des insulines rapides. Cette administration en continu d’insuline rapide se rapproche le plus de la sécrétion physiologique d’insuline chez une personne non diabétique. Avec la pompe à insuline, la glycémie est mieux équilibrée.
La canule souple, installée sous la peau est changée tous les 2 à 3 jours
Conseils aux porteurs de pompe
Vérifier régulièrement que les tubulures ne soient pas coudées, vérifier aussi l’absence de bulles d’air (risque d’hyperglycémie!!). Ne changez jamais votre cathéter avant le coucher afin de pouvoir vérifier le bon fonctionnement de la pompe
Munissez vous en permanence de stylos à insuline de secours en cas de panne de la pompe
Vérifiez toujours votre glycémie et les corps cétoniques avant le coucher
En cas d’hyperglycémie persistante, faire une injection d’insuline par stylo ou seringue selon le protocole qui a été établi par votre endocrinologue
L’insuline qui n’est pas encore utilisée doit être conservée entre +2 et °8°C. Utiliser des sacs isothermes pour le voyage, sans placer l’insuline contre le pack réfrigérant.
Après ouverture, l’insuline se conserve à température ambiante, entre 0 et 30°C.
Au dessous de 0°C, elle se dénature et perd de son activité
A la chaleur, elle perd 10% de son activité en 10 semaines à
37°C par exemple.